Cet essai est l'un des plus mĂ©connus de Voltaire. Il constitue pourtant une forme de synthĂšse habile de toute sa philosophie. Car c'est de la pensĂ©e philosophique elle-mĂȘme dont il nous parle ici, et de la façon dont le savoir se construit et se transmet. Car au final, les philosophes sont-ils les mieux placĂ©s pour parler du monde qui les entoure ? Les philosophes classiques nous ont-ils vĂ©ritablement appris quelque chose ? C'est donc d'un exercice ciritique dont il est ici question, une critique que Voltaire s'applique Ă lui-mĂȘme et qui le conduit Ă relativiser le poids de la connaissance philosophique, et Ă faire de l'ignorance une forme supĂ©rieure de sagesse.