« â Veuillez me dire les faits, monsieur Munro, dit Holmes avec une lĂ©gĂšre impatience.
â Je vous dirai tout dâabord ce que je sais de lâhistoire dâEffie. Quoique toute jeune encore, vingt-cinq ans Ă peine, elle Ă©tait veuve quand je lâai connue. Elle sâappelait alors Mrs. Hebson. Elle Ă©tait allĂ©e en AmĂ©rique dans sa jeunesse et avait habitĂ© la ville dâAtlanta, oĂč elle avait Ă©pousĂ© cet Hebson, un avocat pourvu dâune bonne clientĂšle. Ils eurent un enfant ; puis survint une terrible Ă©pidĂ©mie de fiĂšvre jaune et le mari comme lâenfant en moururent. Jâai vu lâacte de dĂ©cĂšs. Ă la suite de ce douloureux Ă©vĂ©nement, elle prit lâAmĂ©rique en horreur et revint vivre avec une vieille tante Ă Pinner, dans le comtĂ© de Middlesex. Je dois ajouter que son mari lui avait laissĂ© une certaine fortune, reprĂ©sentant environ quatre mille cinq cents livres qui, avantageusement placĂ©es, lui rapportaient une moyenne de 7 p. 100. Il nây avait que six mois quâelle Ă©tait Ă Pinner quand je la connus ; nous ne tardĂąmes pas Ă ĂȘtre Ă©pris lâun de lâautre et nous nous mariĂąmes quelques semaines plus tard. »
Traduction : Jeanne de Polignac (1861-1919).
Source: https://fr.wikisource.org/wiki/Souvenirs_de_Sherlock_Holmes/Le_Visage_jaune