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La Curée

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En 1870, le baron Haussmann s'apprête à changer la carte de Paris en remplaçant ses étroites rues par de larges avenues. Aristide Saccard, petit fonctionnaire vivant jusqu'alors modestement, saisit l'opportunité. Escroc, manipulateur et hypocrite, il participe à la «curée» tel un chien affamé à qui on jette une carcasse — au dépeçage de Paris par des spéculateurs immobiliers. Il achète à bas prix des immeubles entiers, au risque de finir ruiné.

Deuxième tome de la série des «Rougon-Macquart», «La Curée» fait le portrait d'un homme du Second Empire avide de pouvoir. Aristide a tout réussi. Il a fuit la médiocrité de sa condition, a grimpé les échelles du pouvoirs — mais à quel prix?

Émile Zola (1840-1902) est un écrivain considéré comme le plus lu et traduit du monde. Fils d’un ingénieur, il passe sa jeunesse à Aix-en-Provence. Son père meurt alors que Zola n’a que sept ans. Sa mère est en difficulté financière, et Zola est privé d’études. Il échoue deux fois le bac de français, et cherche du travail pour pallier au problème d’argent. Il obtient un poste de commis chez Hachette après une série de métiers déplaisants. Zola grimpe les échelons et devient en 1860 responsable de la publicité au sein d’Hachette. Grâce à cette situation, il se noue d’amitié avec des écrivains contemporains (Flaubert, Alphonse Daudet, Huysmans, Maupassant...) En 1867, il publie «Thérèse Raquin», un roman naturaliste qui fait scandale dans la presse. Cependant, il continue sur sa lancée et publie une grande quantité de romans naturalistes, avec entre autres les «Rougon-Macquart». Il s’impose ainsi en maître du naturalisme littéraire. À compter de la publication de «l'Assommoir», ses publications prennent de l’ampleur au sein du monde littéraire. Alors qu’il s’achète une villa à Médan, il publie avec Guy de Maupassant, J.-K. Huysmans, Henry Céard, Léon Hennique et Paul Alexis «Les Soirées de Médan». Zola est aussi connu pour avoir lutter contre l’antisémitisme: Le 13 janvier 1898, il publie une lettre ouverte dans le journal l'Aurore de Georges Clemenceau, intitulée «J'accuse...!»