Du jour au lendemain, Marguerite, 15 ans, et son frère Noah, 10 ans, ont des crises de somnambulisme nuit après nuit. Leur quotidien troublé conserve un semblant de normale, jusqu’à ce que le problème devienne de plus en plus sérieux, inquiète les parents et va jusqu’à mettre leurs vies en danger.

Errant à tâtons parmi des théories surnaturelles, le père voit des coïncidences partout et se questionne sur ses propres croyances. Chemin faisant, c’est plus d’une chose qu’il remet en question au fils de ses conversations avec Josiane sa conjointe, Benoît son ami professeur de psychologie et son père, un auteur au style comparable à Borges.

Incidemment, c’est dans un roman d’aventures du siècle dernier (Les aventures fabuleuses de M. Georges, proche cousin d’Arsène Lupin) qu’il trouvera un héros inspirant, un personnage également à la recherche de solutions pour faire face à un cas de « possession ». Le père voulant suivre son exemple, laissera l’imaginaire prendre racine dans le réel au point de ne plus faire la différence.

Alors que chacun effectue ses démarches de son côté, la vie poursuit son cours; Marguerite vit une première peine d’amour, Noah n’en fait qu’à sa tête, tante Tania de retour de voyage brasse la cage à sa sœur et le grand-père empiète sur le territoire parental de son fils.

Marguerite finira par imposer sa solution, en sermonnant son père au passage, au même moment que le grand-père agit dans l’anonymat de son propre chef, déclenchant une nouvelle prise de bec avec son fils. Une fois les mauvais rêves chassés, l’aventure se termine sur un rituel de passage organisé par le père avec des garçons, des pères et des aînés.