Arthur Conan Doyle (1859-1930)
"On ne pourra peut-ĂȘtre jamais formuler un jugement dĂ©finitif et absolu sur ce sâest passĂ© entre Edward Bellingham et William Monkhouse Lee, et sur la cause de la grande frayeur dâAbercrombie Smith.
Certes, nous avons le rĂ©cit complet et clair de Smith lui-mĂȘme, qui paraĂźt corroborĂ© par les tĂ©moignages du domestique Thomas Styles, du RĂ©vĂ©rend Plumptree Peterson, membre de la vieille UniversitĂ© et dâautres personnes qui, par hasard, ont assistĂ© Ă tel ou tel incident, de ce singulier enchaĂźnement dâĂ©vĂ©nements.
Cependant, dans sa partie principale, la responsabilitĂ© incombe Ă Smith seul et le plus grand nombre des lecteurs penseront quâil est plus vraisemblable dâadmettre quâun cerveau, quoique sain en apparence, ait eu quelque lacune dans sa texture ou dans son fonctionnement quelque dĂ©faut Ă©trange, plutĂŽt que de croire que la nature soit sortie de ses voies, en plein jour, dans un centre dâenseignement et de lumiĂšre aussi rĂ©putĂ© que lâUniversitĂ© dâOxford.
Si cependant nous songeons combien ces voies de la nature sont Ă©troites et dĂ©tournĂ©es, quelle faible lumiĂšre y projettent toutes les lampes de notre science, lorsque nous voulons les Ă©lucider, comment des tĂ©nĂšbres qui les environnent, de grandes et terribles possibilitĂ©s surgissent vaguement, qui se perdent dans lâombre, bien hardi et bien confiant sera lâhomme qui prĂ©tendra limiter les Ă©tranges sentiers oĂč lâesprit humain peut errer."
Recueil de 7 nouvelles de la vie médicale (réalité et imaginaire) :
"Une momie qui ressuscite" - "La femme du physiologiste" - "Une question de diplomatie" - "Un document médical" - "Le fiasco de Los Amigos" - "Les médecins de Hoyland" - "Les propos du chirurgien".