De retour d'une campagne militaire, Jean Macquart est embauchĂ© comme ouvrier agricole au village de la Beauce. La campagne le sĂ©duit, tout comme la belle Françoise qu'il souhaite vivement Ă©pouser. Mais la vie de paysan est rude, Jean est Ă©tranger, et l'affaire d'hĂ©ritage du pĂšre Fouan, l'oncle de Françoise, sĂšme la discorde au village. Pour possĂ©der ses terres, les hĂ©ritiers sont prĂȘt Ă manipuler, violer et tuer.
QuinziÚme volet des « Rougon-Macquart », « La Terre » est sûrement le roman le plus sombre et le plus violent de Zola. à sa parution en 1887, il déchaßne les critiques. Au travers des violences psychologiques et physiques décrites sans tabou, Zola offre une vision noircie de la campagne du XIXÚme siÚcle.
Ămile Zola (1840-1902) est un Ă©crivain considĂ©rĂ© comme le plus lu et traduit du monde. Fils dâun ingĂ©nieur, il passe sa jeunesse Ă Aix-en-Provence. Son pĂšre meurt alors que Zola nâa que sept ans. Sa mĂšre est en difficultĂ© financiĂšre, et Zola est privĂ© dâĂ©tudes. Il Ă©choue deux fois le bac de français, et cherche du travail pour pallier au problĂšme dâargent. Il obtient un poste de commis chez Hachette aprĂšs une sĂ©rie de mĂ©tiers dĂ©plaisants. Zola grimpe les Ă©chelons et devient en 1860 responsable de la publicitĂ© au sein dâHachette. GrĂące Ă cette situation, il se noue dâamitiĂ© avec des Ă©crivains contemporains (Flaubert, Alphonse Daudet, Huysmans, Maupassant...) En 1867, il publie «ThĂ©rĂšse Raquin», un roman naturaliste qui fait scandale dans la presse. Cependant, il continue sur sa lancĂ©e et publie une grande quantitĂ© de romans naturalistes, avec entre autres les «Rougon-Macquart». Il sâimpose ainsi en maĂźtre du naturalisme littĂ©raire. Ă compter de la publication de «l'Assommoir», ses publications prennent de lâampleur au sein du monde littĂ©raire. Alors quâil sâachĂšte une villa Ă MĂ©dan, il publie avec Guy de Maupassant, J.-K. Huysmans, Henry CĂ©ard, LĂ©on Hennique et Paul Alexis «Les SoirĂ©es de MĂ©dan». Zola est aussi connu pour avoir lutter contre lâantisĂ©mitisme: Le 13 janvier 1898, il publie une lettre ouverte dans le journal l'Aurore de Georges Clemenceau, intitulĂ©e «J'accuse...!»