Ella Maillart avait lâoeil ethnographique, parfois sensuel, souvent ironique. En tĂ©moignent la quinzaine de textes inĂ©dits, peu connus ou introuvables de ce recueil, comme "Le sens du voyage" (1948), "LâĂ©cole dans les nuages" (1966), "Voyage au Turkestan russe" (1935), "Le culte du serpent" en Inde, ou lâĂ©mouvant "Route Ă lâEst" (1939), version "sur le vif" de "La Voie cruelle". Attentive, oĂč quâelle soit, Ă la condition des femmes, Ella Maillart sây montre Ă chaque instant dâune Ă©nergie et dâune curiositĂ© inouĂŻes, attirĂ©e comme un aimant par les contrĂ©es interdites, les trajets en zig-zag et les rencontres de hasard, pratiquant aussi lâart de la lenteur pour assimiler lâexpĂ©rience, quĂȘtant lâessentiel, qui seul est durable â lâimmense nature, la libertĂ©.