Au cours de l'Ă©tĂ© 2006, la PJ corse s'intĂ©resse de prĂšs aux marchĂ©s publics passĂ©s par la SMS, une petite sociĂ©tĂ© de sĂ©curitĂ© crĂ©Ă©e au dĂ©but des annĂ©es 2000 par Antoine Nivaggioni, ancien leader nationaliste et rapidement devenu lâun des premiers employeurs de lâĂźle de beautĂ© avec 300 salariĂ©s. Comment une sociĂ©tĂ© dont le gĂ©rant a Ă©tĂ© inquiĂ©tĂ© pour meurtre, que les services de renseignements de la police considĂ©raient comme lâun des responsables du FLNC Canal-Habituel, impliquĂ© dans des attentats et des assassinats, a-t-il pu bĂątir aussi vite une fortune considĂ©rable ? Rapidement les soupçons de collusion avec les RG (actuelle DCRI) se font jour. La PJ dispose dâĂ©coutes tĂ©lĂ©phoniques, publiĂ©es dans cet ouvrage, prouvant que Nivaggioni Ă©tait en contact rĂ©gulier avec plusieurs responsables policiers, fonctionnaires de haut rang. Lâaffaire de la SMS menacerait-elle de hauts responsables policiers ? Dissimule-t-elle quinze annĂ©es de nĂ©gociations secrĂštes entre lâEtat, des responsables de la lutte armĂ©e indĂ©pendantiste et les franges les moins avouables du grand banditisme insulaire ? Quels intĂ©rĂȘts cachent les mystĂ©rieuses multinationales aux mains des Corses implantĂ©es en Afrique, en AmĂ©rique du sud et dans le Sud-ouest asiatique ? Lâun des personnages les plus en vue de cette mouvance nâest autre que Robert Feliciaggi, Ă©lu de droite Ă lâAssemblĂ©e de Corse et milliardaire que les RG prĂ©sentent volontiers comme liĂ© au banditisme corse. CoĂŻncidence, il est abattu au mois de mars 2006, peu avant le dĂ©clenchement de lâenquĂȘte SMS⊠Une enquĂȘte qui a le mĂ©rite de dĂ©mĂȘler la pelote de cette affaire dont le dossier judiciaire reprĂ©sente Ă ce jour plus de 40000 feuillets, et qui pour des raisons donnĂ©es dans lâintroduction a failli ne jamais ĂȘtre publiĂ©eâŠ
Anonymous
5/24/2014
Passionnant du début à la fin