Le pauvre, le criminel, le sauvage, le barbare. L’autre.
Comment la langue fait d’une personne « l’autre » de quelqu’un ? Comment les corps sont-ils mis à part et vilipendés ?
Nez, lèvres, yeux, cheveux, cul, os, peau, sang. C’est par cette déclinaison que Tessa McWatt aborde de front l’identité féminine, porteuse des blessures et des stigmates de la rencontre coloniale. Anatomie de ma honte incarne le Guyana aux prises avec les strates de son histoire : colonisation, anéantissement des Arawaks, esclavage et créolité. Tessa McWatt pose un regard percutant sur les corps des femmes racisées.