Les empreintes du passé conditionnent notre présent, une personne qui n'est pas dégagée de son histoire est condamnée à la revivre, jusqu'à ce qu'elle en prenne conscience. L'Amour d'une mère pour son enfant n'est pas automatique. Tout peut se retrouver même ce qu'on nous a caché.
« Ma mère et moi, on n’a pas besoin de toi » dit une femme de 68 ans à sa sœur, oubliant que sa mère est aussi la mère de sa sœur. En prenant possession de sa mère, cette femme illustre magnifiquement le rôle de la mère dans notre société et surtout la place qu’elle occupe dans notre vie.
Pour Maurice Carême « Il y a plus de fleurs, pour ma mère, en mon cœur que dans tous les vergers. Plus de merles rieurs pour ma mère en mon cœur que dans le monde entier et bien plus de baisers pour ma mère en mon cœur qu’on en pourrait donner ». Pour A. Got « tout peut s’user... sauf la joue de la maman qui reçoit les baisers de son enfant ». Pour Charles Aznavour, Giorgio, le fils maudit est là lorsque la mamma va mourir. Pour Kendji Girac, la mère est « sa quête, elle est son Graal ».
En sacralisant « la mère », on la hisse au même niveau que Dieu en oubliant que c’est un être humain qui est pensé par ses mémoires cellulaires comme tous les êtres humains et qu’elle fait ce qu’elle peut avec ce qu’elle a reçu à la naissance.
C’est la relation à sa mère que l’auteur vous livre. En une écriture douce, patiente, presque caressante, elle raconte sa vie auprès de cette femme qui ne pouvait pas l’aimer parce qu’elle n’était pas dégagée de ce qui lui était arrivé dans le passé.
L’enjeu de cette lettre ouverte ? Expliquer que tout n’est pas aussi simple qu’on le dit, que l’Amour d’une mère pour son enfant n’est pas automatique, que les situations qu’elle a rencontrées peuvent l’empêcher d’exprimer ce qui était pourtant inné au départ mais aussi et surtout que cela a des conséquences énormes sur l’enfant qu’elle met au monde.