Saint François d’Assise écrivait à la fin de sa vie : « Frères, commençons car nous n’avons encore rien fait jusqu’ici ». Grande vérité ! Sublime et simple vérité ! Car la connaissance et la vérité sont comme les tonneaux des Danaïdes : elles laissent passer tous nos concepts. Toutefois, tout est possible au penseur qui aime unifier les choses ou qui aime se donner à la pensée interrogative.
Dieu, l’être, la foi, l’humain, la recherche de la vérité, la sagesse, la vie spirituelle, sont parmi mes thèmes favoris. Et remarquez bien que ces thèmes reviennent souvent dans les textes.
A tous les niveaux, le monde spirituel nous recherche et nous rejoint. Il est à remarquer également que le monde spirituel et le monde surnaturel sont comme deux frères jumeaux. Le rationalisme moderne supprime le surnaturel et nie la mystique. Le monde surnaturel est celui qui nous plonge au sein des lumières spirituelles et des réalités métaphysiques. La mystique vraie est l’expérience de Dieu au quotidien. Il n’y a donc pas ici de séparation radicale entre l’humain et le divin ; le divin et l’humain sont même étroitement imbriqués l’un dans l’autre.
Et n’oublions pas ces mots fabuleux de Pascal : « L’homme passe l’homme ». L’homme dépasse l’homme non par quelque mouvement dialectique, culturel ou idéologique se déployant dans le temps, mais dans la mesure où il y a en l’humain une Présence qui le distingue des choses.