De nombreuses injustices et de violences sont inconsciemment perpétrées par les hommes sur leurs semblables. Que ce soit à travers un acte, une parole, un regard ou un jugement porté à l’encontre d’un tiers dont on ne sait rien de la véritable vie, l’on peut blesser celui-ci. À cause de toutes ces turpitudes que traversent certains et qui contribuent à les transformer en tout autre chose d’antisociale, je me suis senti interpellé pour à ma façon, rétablir un certain équilibre en appelant à la prise de conscience de par le monde. Il est facile de porter un jugement sur ce qu’on voit mais qu’en est-il de ce qu’on ne voit pas et qui peut être à l’origine de ce qu’on voit et qu’on juge précipitamment ? Je ne justifie pas le mal. Oh que non ! J’invite juste les hommes à se poser des questions essentielles avant d’émettre tout jugement à chaque fois. Et ces questions sont : pourquoi ? Quand ?
Comment ? Et comment aider ? Ces quatre questions contribuent à alléger les douleurs de celui sur qui l’on porte précipitamment un jugement. Au-delà de tout, il convient d’assister ce dernier à travers l’écoute. Écouter autrui extérioriser ses « démons internes », est l’une des plus grandes thérapies qui l’aident à devenir meilleur. D’où la présence du personnage Kénane.
En effet, Clarisse est une jeune fille née bisexuée, ceci dû à une malformation génétique causée par les hormones qu’on injectait à son père militaire. Sa mère et elles se verront expulsées par celui-ci qui n’est même pas conscient qu’il est la source du malheur qu’il réprime.
Clarisse et sa mère vivront tour à tour, à l’hôpital sous l’égide du médecin chef jusqu’à sa mort. Ensuite, dans la rue où Clarisse se fera violer six fois en une même soirée. Leur vie ne sera pas des plus belles. Malgré la détermination de cette fille à vivre décemment, la vie semble ne pas vouloir d’elle. Toutes les personnes qu’elle rencontre et qui veulent vraiment l’aider, passent brusquement de vie à trépas. Que ce soit Docteur Samba ou Bela, personne n’est épargné.
Contre toute attente, elle se rendra compte que le jeune homme à qui elle se confie est en effet, le fils de Madame Dissaké, le député chez qui elle avait volé et qu’elle avait basculée sur les grilles, la laissant pour morte. Elle découvrira avec beaucoup de honte que ladite femme n’est pas morte et que sa mère est même son employée. Ce sera sa nouvelle famille.
C’est la conjugaison des efforts de cette nouvelle famille qui lui permettra de retrouver son père dans des conditions des plus inattendues, de devenir une personne meilleure et de s’impliquer pour apporter de l’aide aux autres, à se retrouver, parce que, avant de guérir un mal, il faut toujours savoir où il se trouve et ce qui l’a causé.