George Sand est grand-mère, et c'est pour faire rêver ses petites-filles qu'elle rédige dix contes merveilleux. D'ailleurs, c'est toujours d'un enfant dont il s'agit, un peu dans la lune, et surtout rêveur. Ici, Emmi est protégé dans le creux d'un chêne, et là, Elsie aux gros yeux voit des insectes danser. S'il rêvent, on ne peut que croire à ce monde vivant, à ce monde peuplé d'esprits qui nous veulent du bien. Les fleurs parlent, les montagnes s'animent, et les grenouilles sont parfois reines. Les histoires sont délicates, emplies de conseils qui colorent la vie des enfants, comme des adultes. L'on apprend à voler de ses propres ailes, à suivre ses ambitions en écoutant les statues parler, à accepter les montagnes endormies, et à entendre les nuages chanter.
«Contes d'une Grand-mère» c'est un moment doux, reposant, mais surtout, des rêveries de grand-mère qui n'ont de cesse de faire songer.
George Sand (1804-1876), pseudonyme d'Amantine Aurore Lucile Dupin est une romancière française. Ardente féministe, elle fait scandale par ses tenues masculines, par sa vie amoureuse agitée, et pour le droit au divorce qu'elle revendique. Elle s'illustre à la fois dans la vie littéraire, où elle conseille et côtoie de grandes personnalités (Victor Hugo, Balzac, Flaubert...), et dans la vie politique. Ses premiers romans («Indiana»,1832), bousculent les conventions sociales, soutiennent la révolte des femmes, et défendent les pauvres et les ouvriers.
Elle est connue pour ses ouvrages: «François le Champi» (1848) ; «La Petite Fadette» (1849) ; «Les Maîtres sonneurs» (1853) ; «Le Meunier d'Angibault» (1845).