L'horizon de Marcel Nuss n'est ni plat ni haché de monts ardus, mais vallonné de courbes douces et de replis secrets. Le lointain est intime.
Ressent-il le ciel plus que d'autres? Son épaisseur, sa moiteur, ses lueurs, l'air lui amène l'horizon et Marcel accepte tous les voyages, reçoit tout ce que ses sens lui apportent au risque assumé de la mélancolie ou de la colère. Il n'est pas un poète qui se soumet à l'exercice de l'écriture ordinaire, il dicte ses vers. Il les lit de son esprit et les voit avant de les écrire. Il ne renonce jamais à se lire et maîtrise l'art de la pudeur impudique, celle qui dévoile avec élégance mais sans complaisance. Tout.
Divins horizons brule de couleurs sensuelles et se termine en chansons.