Le haïku célèbre ici le quotidien dans tout ce qu’il transporte de lumière et d’ombre. Le petit nuage blanc qui imite la lune, la lumière d’un héron au-dessus d’un embouteillage, des épinettes noires qui étirent le cou, mais aussi la lourdeur d’un dernier rendez-vous dans les yeux bleus d’un ami. Les haïkus de ce recueil témoignent d’un chemin entre deux ciels.
rencontre matinale
toutes les forêts du monde
dans les yeux du cerf
neige lourde
ce matin le grand pin
effleure mon épaule