Yannick Madec, jeune fille paysanne, orpheline de père et de mère, îlienne d’Ouessant, éprouve une intense et sincère passion pour un jeune écrivain parisien, venu chercher le calme et le repos sur l’île, et qui, recherchant une location chez l’habitant, s’installe chez elle. Après l’inévitable départ de l’intellectuel parisien, Yannick va alors accepter — sans conditions — le mariage avec un pêcheur de ses connaissances. Mais elle découvre assez vite qu’elle était enceinte : les relations avec son mari, taciturne et ivrogne, s’enveniment alors que celui-ci comprend que l’Étranger l’a précédé dans l’intimité de Yannick... Puis la mystérieuse disparition en mer du pêcheur et la naissance de la petite Josik qu’il faut élever seule et qui ressemble tellement à son père...
Chronique douce-amère sur une vingtaine d’années d’une vie de femme libre à Ouessant, au sortir de la Grande Guerre, où les prémices de la modernité se font jour déjà au sein de la société îlienne traditionnelle.
Charles Marie Joseph Poncelain d’Eschevannes (Carlos d’Eschevannes de son nom de plume), né à Vitry-le-François (1886-1970), médecin militaire, écrivain, romancier. A partir de 1954, il devient évêque, puis en 1967, patriarche de l’Église catholique indépendante. On lui doit également la première traduction en français des œuvres du grand moine irlandais saint Colomban.
Fille d’Ouessant, roman écrit dans l’île en 1922, a été publié initialement en 1924.