La chrétienneté a, depuis près de deux millénaires, présenté Jésus sous les traits d'un Messie demi-dieu, à la fois humain dans sa manifestation et divin dans son essence.
Pour des générations de chrétiens, Jésus est apparu comme l'incarnation d'un Dieu Trinitaire, porteur d'un message et d'une foi nouvelle, chargé d'une mission rédemptrice, très éloignée de la définition juive du Messie.
Raison majeure de son succès auprès des peuples l'Antiquité païenne ou polythéiste, puis de son universalisation, la définition chrétienne du Messie au travers d'un Jésus divinisé a conduit la chrétienté à ignorer la judaïté de Jésus et de son enseignement en même temps qu'elle a convaincu les juifs que les prétentions messianiques de Jésus n'étaient pas acceptables.
Pourtant une simple relecture des évangiles, confrontée à certaines données historiques et à une juste connaissance de la religion juive et du milieu dans lequel Jésus s'est manifesté, semblent suffire à réconcilier les prétentions messianiques de Jésus avec la théologie juive du Messie, sans diminuer la valeur de son ministère et de son oeuvre.
Un mot de l'éditeur
Bien qu'indépendant, ce premier essai trouve sa continuité dans un second (Jésus, le mystère de la crucifixion), où l'auteur nous plonge dans une analyse fascinante de deux évènements majeurs de la biographie de Jésus : son procès et sa crucifixion.