Jules Verne (1828-1905)
"Phyjslyddqfdzxgasgzzqqehxgkfndrxujugiocytdxvksbxhhuypodvyrymhuhpuydkjoxphetozsletnpmvffovpdpajxhyynojyggaymeynfuqlnmvlyfgsuzmqiztlbqgyugsqeubvnrcredgruzblrmxyuhqhpdrrgcrohepqxufivvrplphonthvddqfhqsntzhhhnfepmqkyuuexktoggkyuumfvijdqdpzjqsykrplxhxqrymvklohhhotozvdksppsuvjh.d."
L’homme qui tenait à la main le document, dont ce bizarre assemblage de lettres formait le dernier alinéa, resta quelques instants pensif, après l’avoir attentivement relu.
Le document comptait une centaine de ces lignes, qui n’étaient pas même divisées par mots. Il semblait avoir été écrit depuis des années, et, sur la feuille d’épais papier que couvraient ces hiéroglyphes, le temps avait déjà mis sa patine jaunâtre.
Mais, suivant quelle loi ces lettres avaient-elles été réunies ? Seul, cet homme eût pu le dire. En effet, il en est de ces langages chiffrés comme des serrures des coffres-forts modernes : ils se défendent de la même façon. Les combinaisons qu’ils présentent se comptent par milliards, et la vie d’un calculateur ne suffirait pas à les énoncer. Il faut le « mot » pour ouvrir le coffre de sûreté ; il faut le "chiffre" pour lire un cryptogramme de ce genre. Aussi, on le verra, celui-ci devait résister aux tentatives les plus ingénieuses, et cela, dans des circonstances de la plus haute gravité.
L’homme qui venait de relire ce document n’était qu’un simple capitaine des bois."
Joam Garral a tout pour être heureux : ses affaires sont prospères, sa famille est épanouie. Sa fille Minha va épouser le meilleur ami de son fils Benito, Manoel. médecin militaire. Ce mariage implique de quitter le Pérou où est installée la famille Garral pour se rendre, 800 lieues plus loin, à Belem au Brésil où vit la mère de Manoel ; ce voyage se fera en navigant sur le fleuve Amazone. Mais Joam semble inquiet par ce séjour au Brésil...