Ultimement parue en 1928, deux ans après le décès de son auteur (5e édition), la Légende de la Mort chez les Bretons armoricains, avec un appareil de notes dû à Georges Dottin, reste une des œuvres majeures du collectage du folklore de la Bretagne.
« ...Depuis trente ans bientôt que la Légende de la Mort a vu le jour, elle a fourni, à l’étranger comme en France, une carrière des plus estimables dont le cours ne semble pas épuisé. Cette faveur qu’elle a rencontrée par le monde, il va de soi qu’elle la doit uniquement au séduisant génie de la race, toute de sensibilité et d’imagination, qui nous y a dévoilé ses conceptions les plus secrètes et livré ses songes les plus émouvants. Je ne saurais, pour ma part, revendiquer d’autre mérite que d’avoir réussi à provoquer sa confidence et de m’être efforcé, aussi scrupuleusement qu’il était en moi, d’en reproduire à travers une traduction non seulement la lettre, mais l’esprit. Jamais tâche ne, fut plus prenante ni, malgré la tonalité funèbre du sujet, plus féconde en joies : je l’ai poursuivie jusqu’à cette heure avec amour, m’employant à enrichir chaque réédition des thèmes nouveaux que j’avais eu l’heureuse fortune de découvrir dans l’intervalle... » (extrait de l’avertissement de la 4e édition.)
Anatole Le Braz, né à Saint-Servais (Côtes d’Armor), en 1859 ; professeur de lettres au lycée de Quimper ; collecteur infatigable de chansons, contes et traditions populaires ; auteur de nombreux ouvrages sur le sujet : La Légende de la Mort, Contes du Vent et de la Nuit, Les Saints bretons d’après la tradition populaire, Au Pays des pardons, etc. Professeur à l’université de Rennes (1901-1924). Il s’éteint à Menton en 1926.