Aujourd'hui plus qu'hier, il n'est pas de bon ton de critiquer, voire de douter de la démocratie. Raison de plus, à présent, pour tenter d'appréhender et de comprendre la teneur des objections de principe que Socrate a parfois adressées à la démocratie de son époque. Le premier, il a eu la prémonition du caractère nihiliste de la démocratie et c'est la raison pour laquelle il a, par son enseignement oral, entrepris de combattre ce nihilisme ambiant par la subversion de l'esprit... « À perdre son âme, on n'a que la démocratie que l'on mérite. » Sondant le désespoir de Socrate face au devenir de la démocratie, Christian Savés livre une réflexion critique sur les failles du « moins mauvais de tous les systèmes », en même temps qu'un hommage éclairé au père de la philosophie politique. Une réflexion aux résonances contemporaines édifiantes.