Il n'y a jamais d'éclair dans un ciel bleu.
Le féminisme nous a ouvert les yeux sur la violence conjugale. Il a contribué et continue de contribuer à l'évolution positive de notre société. Certaines féministes, par contre, n'ont ouvert qu'un seul oeil sur cette violence : celle faite aux femmes. Elles ont délibérément fermé l'autre oeil, celui qui devrait être ouvert sur la violence faite aux hommes.
La raison en est très simple : elles ont fait de la violence conjugale un débat politique, où l'homme est perçu comme l'abuseur et la femme la victime, plutôt que de présenter la violence dans son intégralité. Or, c'est un réel phénomène social dont les causes et les solutions ne sont pas d'ordre politique ou sexuel, mais plutôt socio-économique.
Peu d'auteurs ont eu le courage de s'élever contre la rectitude politique actuelle dominée par le lobby féministe radical qui rend l'homme seul responsable de toute violence domestique, malgré des faits scientifiques indéniables contredisant cette exagération. Yvon Dallaire nous présente des faits surprenants, presque incroyables à première vue, démontrant que la prévalence de la violence féminine est égale à celle de l'homme. On y apprend même que certains types de violence se retrouvent davantage du côté des femmes, comme celle qui se pratique envers les enfants.
L'objectif de l'auteur n'est pas de lancer un débat à savoir lequel, de l'homme ou de la femme, est le plus violent, mais plutôt de susciter une réelle prise de conscience de toute la réalité de la violence conjugale et familiale. Le but est que, ensemble, hommes et femmes puissent arriver à l'éradiquer. Pour ce faire, il importe de connaître les réelles dimensions de cette violence, plutôt que de rechercher un coupable unique, toujours le même, qu'on s'acharne à punir. De fait, la violence, qui se vit à deux, ne peut être le résultat que d'une malheureuse escalade réciproque (schismogenèse complémentaire).