Dans les écrits de Thèrèse de Lisieux, le Nom de Jésus est employé plus de mile six cents fois. Ce nom dit tout sur Dieu et sur l’homme, sur la création et le salut, le cosmos et l’histoire. Exprimée dans un langage simple et une forme littéraire pauvre, la christologie thérésienne est en réalité riche et profonde, articulant de façon très cohérente la théologie et l’anthropologie autour d’une même réalité : l’Amour.
Créé à l’image et à la ressemblance de Dieu-amour, l’être humain est comme une fleur qui ne s’épanouit que dans l’Amour. En Jésus cet Amour infini de Dieu se révèle et se donne en s’abaissant, « le propre de l’Amour étant de s’abaisser ». Comme la pauvreté franciscaine, la petitesse thérésienne est la communion aimante à la kénose du Fils de Dieu dans les Mystères de l’Incarnation, de la vie terrestre, de la Croix et de l’Eucharistie, communion à l’Amour de ce Dieu qui s’est fait si pauvre et si petit.
La christologie de Thérèse est évangélique et missionnaire, définie par son orientation : « Aimer Jésus et le faire aimer ». C’est une christologie typiquement féminine, concrète et incarnée, d’une grande richesse symbolique, s’exprimant surtout dans la forme narrative de l’autobiographie.
Une collection de référence en christologie sous la direction de Monseigneur Doré.