Que faire de soi ? s'interroge le poète pour qui le monde est comme un rivage difficile à atteindre. Le ciel de son enfance, celui de la basse-ville, devient l’occasion, pour lui, de vivre au présent et de traverser enfin la nuit. Entre les souvenirs et la mort, où se tient la vie?
rue st-vallier je ne sais plus
qui est l’écho de l’autre
il me reste un peu de soleil
dans les mains
comme un bibelot de verre
que la nuit n’a pas rongé
je protège ce petit feu de rien
et souffle sur les braises
pour retrouver je ne sais plus quoi
Depuis « Le feu de l’autre rive » et, surtout, « La lenteur du monde », Michel Pleau a entrepris une quête d’identité qu’il poursuit admirablement dans « Le ciel de la basse-ville ».