des mains déplacent mes jouets
alignent mes membres dans l’espace
effleurent une mèche sur mon front
je ne reconnais plus le monde
tel que j’achevais à peine de le construire
Poursuivant cette quête perpétuelle d’unité, Joanne Morency entre dans le couloir des arrivées et des départs. L’arrivée dans ce corps étrange qu’est la vie. Puis, l’inconcevable départ : la mort de la mère.
je respire
dans ton chandail
cette odeur d’enfance
qui te regarde partir
tu ne seras plus là pour que j’existe encore
dans ma couleur première
j’aurai désormais tous les âges à la fois
Une poésie empreinte de simplicité, dans le langage universel du corps.