« L'aînée des deux femmes était Mme Saltazar, une cafetera que la baisse du café ne parvenait pas à ruiner, tant elle possédait de millions. L'autre était sa demoiselle de compagnie. Elles habitaient le
Ritz, et on les connaissait chez Barmelin, où elles avaient précédemment acheté un collier de perles et un bracelet d'émeraudes.
M. Gasnier se rapprocha soudain de M. Barmelin et lui dit avec émotion :
— Monsieur, il manque, une bague !...
Les sourcils de M. Barmelin fils jeune se haussèrent de cinq centimètres :
— Comment, il manque une bague ?...
— Oui, Monsieur. J'en ai présenté quatre, et il n'y en a plus que trois sur le plateau. Le brillant blanc-bleu de sept carats a disparu.
— Vous ne supposez pourtant pas que ces dames ?...
— Je vous répète que le brillant a disparu...
— Il est peut-être tombé ?...
D'un geste, M. Gasnier désigna le tapis :
— Voyez vous-même, Monsieur... Que faut-il faire ?... »