L'organisation criminelle de la « Main Rouge » convoite une somme considérable afin de perpétuer ses méfaits. Par chance, le collectionneur d'art Balthazar Baxton a promis à Fritz Kramm, l'homme à la tête des « Main Rouge », un million de dollars en échange du célèbre portrait de Lucrèce Borgia, peint par Titien. Mais le tableau appartient à William Dorgan, un riche propriétaire... (« Le Portrait de Lucrèce Borgia »)
Cet épisode donne le ton à la série légendaire du « Mystérieux Docteur Cornélius ». Ce troisième volume (qui contient les épisodes sept, huit neuf et dix) dévoile les membres de la « Main Rouge » comme jamais auparavant. Toujours prêts à aller plus loin pour le crime, doivent-ils manipuler ou user de « la carnoplastie », ils révèlent leurs faiblesse les plus intimes et se dévoilent enfin au grand jour.
Les aventures du docteur Cornélius constituent sans conteste le plus grand roman policier du début du XXe siècle. De New York en Bretagne, du Grand Ouest sauvage américain à l'île des Pendus, Gustave Le Rouge fait voyager dans le monde entier ; mais aussi dans les tous genres. Il mêle la science au policier, et le roman-feuilleton au roman d'aventures.
La série met en scène un des personnages iconiques de la littérature française : Cornélius, un savant fou aux projets machiavéliques, capable de transformer par la chirurgie les traits de n'importe quel homme grâce à son invention : « la carnoplastie ».
Gustave Le Rouge (1867-1938) est un auteur prolifique dans les genres. Ses premiers romans suivent les pas de Jules Vernes (« Le Sous-marin "Jules Verne" », 1902). Il se tourne rapidement vers le roman de science-fiction où les progrès technologiques et médicaux sont au cœur des intrigues (« Le Prisonnier de la planète Mars », 1908 ; « Le Mystérieux Docteur Cornélius » (1912-1913), bien que Le Rouge y récuse tout souci de vraisemblance scientifique. À bien des égards, on peut comparer cet auteur populaire à d’autres de sa trempe : Maurice Leblanc, Gaston Leroux et Maurice Renard.