Un jour, une fille vous aguiche dans la rue. La suivre ou pas ? Quelles promesses, quels dangers ?...
Le printemps est une fête unique. Qui revient chaque année, remarque. N'empêche, un bonheur. À cause des fleurs ? Des arbres qui exposent enfin leur feuillage ? Du soleil ? Des oiseaux qui chantent ? Des animaux pris d'une frénésie reproductrice ? Vous n'y êtes pas du tout. C'est grâce aux petites robes légères qui ressortent des armoires. Celle que j'ai sous le nez est parfaite. Grandes fleurs indigo sur fond blanc, légèrement évasée et très souple, ce qui lui fait suivre les mouvements de droite et de gauche imposés par la marche. Mais, bien entendu, cette robe ne serait rien si elle n'était pas habitée par un corps. La robe, par un ajustement à ce corps dû à sa fluidité, donne tout à voir. Un fessier rebondi, une taille très fine, une forme de guitare quasi parfaite, sans maigreur ni embonpoint excessifs. Je la suis depuis un quart d'heure et je pense à Charles Denner dans le film de Truffaut. Les jambes des femmes sont des compas ... Or ces jambes sont, elles aussi, agréables, cheville fine et mollets fuselés, dont le galbe est souligné par de raisonnables talons, compensés, loin de la snobinarderie et des excès des escarpins à semelles rouges. Je la suis depuis plus d'un quart d'heure quand elle commence à s'en apercevoir, regards par-dessus son épaule, changements de direction subits, ralentissement. Elle sait que je la suis. [...]
L’arroseur arrosé... une nouvelle qui vous réserve un retournement de situation hautement appréciable. Où il est question du plaisir féminin et du désir, sous toutes ses formes.