Depuis l’année 1933, Kurt Gerstein assiste avec effroi à la prise du pouvoir par Hitler en Allemagne. Ses valeurs morales et ses convictions chrétiennes l’amènent à condamner le régime brutal qui s’impose par le mensonge, la propagande raciste et la violence. En février 1941, un membre de sa famille meurt subitement dans l’hôpital psychiatrique où il est interné, victime de la sinistre « Aktion T4 » organisée par la chancellerie du Führer. Comprenant qu’il s’agit d’un crime d’Etat, annonciateur de beaucoup d’autres, Kurt Gerstein s’engage dans la SS pour enquêter de l’intérieur sur ce qui s’accomplit en secret dans la milice noire d’Hitler. Ce qu’il découvrira dépasse de loin ce qu’il imaginait...
Acteur directement impliqué dans un système qu’il dénonce parallèlement, mais sans succès, Kurt Gerstein mènera une double vie jusqu’à la fin de la guerre.
Comment juger Kurt Gerstein ? Au lecteur d’en décider, au vu des pièces réunies dans ce roman qui retrace l’histoire invraisemblable et vraie de cet opposant au nazisme qui fut, en quelque sorte, un SS malgré lui.
Le drame vécu par Kurt Gerstein a inspiré historiens et auteurs de fiction, notamment Saul Friedländer ou Costa-Gavras au cinéma (Amen, 2002). Sans prétendre livrer la vérité de ce que fut l’homme Gerstein, le roman L’énigme Gerstein tente de la cerner au plus près en croisant documents d’archives et témoignages.