La langue est un objet politique, et son enseignement n'est pas indifférent à cette nature politique de la langue. Pour que l'enseignement du français, partout dans le monde, soit un vecteur d'émancipation et non un instrument de contrôle social et de domination culturelle, il convient qu'il reconnaisse et qu'il explicite davantage les usages idéologiques de la langue, qu'il en fasse l'un des objets mêmes de l'apprentissage du français.
Cet objectif général se décline en plusieurs volets, qui ont tous à voir, peu ou prou, avec les valeurs de tradition et d'innovation.
Les articles tournent autour de quatre axes principaux : 1) L'enseignement du français comme système : orthographe et grammaire, 2) L'enseignement du français comme ensemble de variétés 3) L'enseignement du français parmi d'autres langues, et d'autres langages et enfin 4) L'enseignement du français comme ensemble de discours : de la littérature à l'écriture technique.
Les 30 contributions au volume 2, provenant de 19 pays, démontrent l'intérêt et les possibilités concrètes d'un renforcement des fonctions émancipatrices de l'enseignement de la langue, en faisant de celle-ci une ressource pleinement appropriable.