Que savons-nous des apports et du potentiel des légumineuses vis-à-vis de la durabilité des systèmes agricoles et alimentaires ? Comment les utiliser pour réduire les dommages et maximiser les bénéfices sur l’environnement, l’agriculture et l’homme ? Si l’on souhaite exploiter leurs atouts, il est indispensable de mieux cerner leurs spécificités et d’analyser les freins à leur développement pour mobiliser les leviers les plus efficaces.
Qu’elles soient fourragères ou à graines, les légumineuses sont les seules cultures capables d’utiliser l’azote présent dans l’air pour fabriquer leurs propres protéines, sans avoir besoin d’apports d’engrais azotés. Cette spécificité, due à une symbiose naturelle, doit engendrer une gestion adaptée de l’ensemble du système de culture pour bénéficier de tous les avantages de ce processus biologique. Plusieurs flux polluants pour l’environnement se trouvent ainsi fortement réduits par rapport aux autres voies d'entrée de l'azote dans le système agricole. L’introduction des légumineuses contribue également à la diversification des systèmes de cultures, qui favorise la biodiversité des écosystèmes et la réduction de l'usage de phytosanitaires. De plus, les différents produits de ces cultures utilisés pour l’alimentation des animaux et des hommes peuvent avoir des effets positifs sur leur nutrition et leur santé.
Fruit d’une sollicitation du comité N,P,C, et d’un collectif d’une soixantaine d’experts, cet ouvrage est une référence sur les légumineuses, centrée sur l’Europe dans le contexte actuel. Il couvre différentes échelles d’analyse, de la plante au territoire, de l’agriculteur au consommateur, de la production à l'environnement. Outil de réflexion sur les sources protéiques, la gestion de l’azote en France et la relation entre légumineuses et durabilité, cet ouvrage souligne également les besoins de connaissances et d’innovations.