L’intrigue des
Pierres vertes
tente d’élucider l’énigme du dramatique naufrage du
Richmond Castle
, en 1920, sur ces récifs situés entre l’île d’Ouessant et celle de Molène. Ce fut la brume qu’on en rendit officiellement responsable, mais, selon le témoignage de certains îliens, il n’y avait pas de brume cette nuit-là sur la mer qui était calme. La vérité est donc à chercher ailleurs... Pour ce faire, Charles Le Goffic met en scène un savant anthropologue, Max Lebeau, qui séjourne à Molène pour y étudier le folklore des insulaires et en particulier celui qui concerne les morgans et les sirènes, mais également, de concert avec son
sulfureux
filleul, de rechercher une vérité cachée de ce naufrage
. Une
vérité qui serait donc plus complexe qu’il n’y paraît de prime abord. Mais en en rassemblant tous les indices, on peut reconstituer le puzzle des événements et une terrible vérité se dessine alors...
L’auteur part d’un fait bien réel : le naufrage du
Drummond Castle
en 1896 sur le récif des Pierres vertes, la même nuit du 16 au 17 juin, à la même heure : vingt-trois heures ; avec la même rapidité : trois minutes. Et dans les deux cas il n’y a que trois rescapés...
Connu et reconnu pour ces recueils de contes, récits et romans régionalistes, Charles Le Goffic (1863-1932) a su prouver un incomparable talent de « metteur en scène » de la Bretagne éternelle.