En 1896, à Tourcoing, deux candidats s'affrontent pour un évêché vacant. L'un, l'abbé Lantaigne, est érudit et quelque peu conservateur. Quant à l'autre, l'abbé Guitrel, grand orateur, il est doué pour la prise de parole. Mais il y a aussi Lucien Bergeret. Pas candidat, certes, mais maître de conférences à la faculté des Lettres, et «imprudent en paroles». Il converse volontiers avec les prêtres, «pas fâché d’étudier l’âme» de ceux-ci.
«L'Orme du mail», premier tome de «Histoire contemporaine», dresse avec humour un tableau satirique de l'Eglise, et confronte les apparences aux vices humains.
Anatole France (1844-1924), fils de libraire, baigne dès sa jeunesse dans la littérature. Il aime la poésie, s’y essaye, mais s’oriente progressivement vers la prose. Il commence sa carrière professionnelle comme bibliothécaire au sénat, et devient critique littéraire. Ses premiers succès n’arrivent que tard avec «Le Crime de Sylvestre Bonnard», en 1881. Progressivement, il s’oriente vers des écrits politiques. Il s’intéresse par exemple à l’Affaire Dreyfus, au côté d’Emile Zola. Ses engagements ressortent dans les quatre tomes de «Histoire contemporaine», et il y décrit les problèmes de son époque. Il s’engage aussi pour la reconnaissance du génocide arménien.