Choix symptomatique, choix fort aussi, qui marque des changements profonds non seulement chez Tolstoï mais dans la littérature russe, l’histoire de “Maître et Serviteur” ne se situe pas dans les hautes sphères de la bourgeoisie ou de la noblesse, mais dans le milieu plus modeste des marchands. Le récit n’en devient que plus subtil, moins distant, car moins marqué par des conventions, des archétypes presque.
Entendre “Maître et Serviteur” de Léon Tolstoï
Entendre “Maître et Serviteur”, c’est entendre à voix haute le mystère et les transformations qui saisissent Brékhounov à l’approche de sa mort... C’est aussi tenter d’entrevoir un peu plus la vérité, c’est une incitation à se défaire d’encombrants mensonges, renouer avec l’harmonie de la vie. Toutes émotions fortes à partager.
Claude Lesko lit “Maître et Serviteur” de Léon Tolstoï
Un récit simple et droit, sans vaine affectation où peu à peu le mensonge, les coutumes, les poids inutiles s’effacent devant la lumineuse découverte de Brékhounov. Un récit qui prend parfois des allures de conte initiatique. Claude Lesko propose une lecture qui ferait se démentir Tolstoï lui-même qui n’appréciait guère cette œuvre. Une lecture qui le réconcilierait avec Brékhounov.