« Abul-Amet, je suis une pauvre fille opprimée et maltraitée ; je sais que votre vaisseau va mettre à la voile dans quelques jours ; voulez-vous me donner un petit coin pour que je me réfugie en Grèce ? Vous êtes bon et généreux, à ce qu’on dit ; vous me protégerez. » G. S.
Pour échapper à un mariage arrangé qui lui fait horreur et à sa mère qui la bat, la jeune vénitienne Mattea prétend être éprise d’Abul, le fabricant de soie perse avec qui commerce son père. Alors que son entourage chrétien se récrie qu’elle ne peut se perdre avec un musulman, l’adolescente s’en remet à lui pour échapper à son triste sort.
D’une voix malicieuse, Dominique Blanc donne chair et souffle, accompagnée au clavecin, à la novella comique de 1835 que George Sand a construite avec art sur ces fondations tragiques.