Le gendarme le poursuivit : J'ai ordre de t'arrêter, continua le gendarme et tu iras finir ta nuit dans la prison de Romorantin.
Martin courait toujours ; mais le gendarme était jeune agile et connaissait parfaitement la forêt.
On t'a pourtant prévenu, continua le gendarme qui gagnait du terrain, mais tu es incorrigible ! tu auras tes six mois de prison.
En courant, Martin fit un faux pas, donna tête baissée contre un tronc d'arbre et tomba.
Ah ! canaille ! murmura-t-il, imputant au gendarme le mal qu'il venait de se faire.
Son front s'était ouvert et le sang en coulait.
Rends-toi ! cria le gendarme en arrivant sur lui.
Mais le braconnier qui n'avait pas lâché son fusil dont le canon gauche était toujours chargé, aveuglé par le sang, ivre de rage et de douleur, répondit :
Tiens ! voilà comme je me rends !