Une fois n’est pas coutume, ce n’est pas dans la campagne anglaise que notre cher Hercule POIROT va exercer tout son flair, mais en Irak, dans un chantier de fouilles au beau milieu du désert, avec pour suspects toute une petite communauté d’archéologues plus ou moins soudée. Tout commence par l’arrivée d’une infirmière, Amy LEATHERAN, venue veiller sur la santé fragile de l’épouse d’un des archéologues, le professeur LEIDNER. Observatrice et très perspicace, elle remarque vite que l’ambiance n’est pas si rose dans cette petite troupe, et que ladite épouse, Mrs LEIDNER, se dit harcelée mais a des comportements bizarres. Ce n’est que lors de son décès qu’arrive notre cher détective belge. Ni une, ni deux, ces petites cellules grises se mettent en fonction, et tout passe au peigne fin de ces yeux perçants. Ce que j’ai adoré ici, c’est ce mélange d’exotisme et de huis clos. On n’est pas dans une ambiance feutrée, mais dans un espace immense et paradoxalement étouffant (à cause de la chaleur et de l’isolement). Et puis, j’ai bien aimé qu’il associe à ces investigations Amy LEATHERAN, dont j’ai apprécié les petites remarques bien vues et bien senties, à l’encontre de chacun des potentiels suspects. POIROT lui fait confiance, elle en est ravie, sauf quand il lui envoie des petites piques (pourquoi l’appeler continuellement « ma sœur » alors qu’elle n’est pas religieuse). Bref, c’est secondaire, et cela ne m’a pas empêchée d’apprécier cette petite enquête originale et toujours aussi bien menée. Je ne trouve jamais le coupable chez Agatha Christie, honte à moi, mais j’aime toujours son style et sa plume.

J’aime beaucoup la lecture faite par Samuel Labarthe. Une intrigue avec une révélation finale comme tous les Poirot