Inévitablement, le nom d’Émile Loubet évoque les années 1899-1906, durant lesquelles, à travers sa personne, la Drôme toute entière se trouva portée à l’Élysée. Un septennat décisif pour les alliances françaises, et bien rempli en cette période charnière où s’affermissait la République. Mais, le 18 février 1899, jour de l’élection présidentielle, Montélimar perdit celui qui, pendant vingt-neuf ans - en tant que maire - avait présidé à sa destinée. Il laissait une ville métamorphosée, avec ses fontaines, ses immeubles bourgeois, un délicieux théâtre bonbonnière, de multiples architectures métalliques. La sous-préfecture était passée de dix mille à douze mille habitants, sans compter les quelque 1 500 hommes de la garnison. Ce livre retrace la durée d’une génération, la vie et l’évolution de Montélimar pendant cette « Belle Époque », où les charrettes roulaient de loin en loin sur des boulevards vides, toutes surprises de rencontrer le petit train du « Picodon » s’ébranlant à toute vapeur vers Dieulefit... Dans la « Cité du nougat », l’industrie de la chapellerie connaissait alors des jours de gloire. Plus encore que le départ de Loubet, ses difficultés ont, peut-être, changé le cours de l’Histoire locale ! On arrivait alors à Montélimar par le P.L.M.. Le jardin public, avec sa roseraie, accueillait les visiteurs. Suivons l’un d’entre eux...