Les plantes bougent, se déplacent, se transforment, même si leurs mouvements sont souvent imperceptibles à l’oeil humain. Alors, comment faire pour mieux les voir, les percevoir et les sentir ? Les concepts issus des sciences botaniques – phototropisme, géotropisme, hydrotropisme, chimiotropisme – ne permettent pas de décrire leur poéticité ou leur capacité à « faire monde » en nouant des relations avec d’autres organismes vivants et avec les éléments, sol, air, eau, soleil. Chercher le végétal dans le texte littéraire, c’est contribuer à le mettre en branle, à susciter l’émotion.
« Mouvantes et émouvantes » : telles sont les qualités des plantes souvent passées sous silence que ce collectif nous invite à observer avec une attention renouvelée. Malgré sa complexité, l’idée que la mobilité végétale passe aussi par le récit se comprend aisément dans les textes de cet ouvrage qui multiplie les angles d’approche et privilégie un regard volontairement décentré. Pour les pouces verts et toute personne cultivée et sensible aux questions éco-littéraires.