La poésie de Julie Stanton propose une exploration détaillée de l’Histoire et de la condition humaines par le biais d’un questionnement sans concession sur les questions fondamentales qui traversent notre temps. Érudite, mais accessible; directe et lucide, cette parole s’inscrit dans le cours des réflexions actuelles les plus pertinentes.
Lauréate, en 2020, du Prix littéraire des Écrivains francophones d’Amériques pour L’ultime lettre d’amour publié aux Écrits des Forges, Julie Stanton, poète et romancière de Québec, a fait paraître une quinzaine d’ouvrages dont onze recueils de poésie. Notamment Mémorial pour Geneviève et autres tombeaux, finaliste aux Prix du Gouverneur général du Canada (Les Heures bleues, 2013) et Requiem pour rêves assassinés : hommage à Pablo Neruda, finaliste au Prix de l’Académie des Lettres du Québec (Les Heures bleues, 2003). Les Écrits des Forges ont également fait paraître Le bonheur cet illusionniste en 2017.
Nos lendemains de feu se situe d’emblée dans la suite du Bonheur cet illusionniste. Voilà un vaste inventaire de l’évolution culturelle et sociologique des sociétés humaines :
Voilà
des lustres que tu es l’aveugle et le déni. Hier à peine, tu te promenais avec l’arrogance du lion, le panache du rouge, la foi du charbonnier. Devant les signes annonciateurs, tu avais l’œil absent des statues primitives.
À l’érosion des falaises
À la sécheresse du Niger
À la désertification du Sahel
Tu opposais l’ondoiement du blé dans ton île
Des signes pourtant, il y en avait. Chaque catastrophe dominait l’espace transformé en cible.
Nos lendemains de feu est aussi un réquisitoire appelant à corriger la situation : « Nous avons la créativité débridée soulever les montagnes ça nous ressemble enjamber le cyberespace aussi jusqu’où irons-nous au bout de nos doigts ». Ensemble pouvons-nous répondre avec lucidité?