Votre version est obsolète, veuillez mettre à jour votre système. Nouvelle version, remplacement, évolution, mise au placard... Chaque époque, chaque espèce, chaque individu connaît son renouvellement par obsolescence. Comme un arrêt forcé, subit, un remplacement que nous abhorrons ou attendons avec (im)patience.
L’obsolescence nous guette aujourd’hui d’un peu partout. Obsolescence de l’homme, nous avertit Günther Anders, face au développement des machines. Obsolescence programmée pour assurer une consommation sans fin des produits vendus. Obsolescence d’un sexe ou de l’autre peut-être, face à une reproduction artificielle... Et pourquoi pas obsolescence à l’envers, façon Ubik de Philip K. Dick, avec un temps régressant à vue d’œil dans le passé ? Personne n’est irremplaçable, on le sait. Ce qu’on ignore encore, c’est ce qui prendra notre place ! La science-fiction a pour vocation de tester les concepts philosophiques. Pour sa cinquième édition, le Prix de l’Ailleurs et son jury propose une sélection de dix nouvelles qui inversent le processus et se penchent sur le « Il était une fin... ».
Les lauréats :
Premier prix : Magali Bossi, "Comme un colibri-foudre"
Deuxième prix : Olivier Berton, "Vite ! "
Troisième prix : Tristan Piguet, "Ceux qui vont mourir"
Sélection du jury :
Denis Colombi, "L’attente"
Auriane Velten, "Pour no enfants"
Cédric Tiberghien, "I.S.A.A.C"
Danica Hanz, "Engoisse"
Robinson Hette, "L’âge d’or"
Florian Orazy, "Loin des arvènes"
Aurélien le Feuvre, "Dernières minutes avant l’obsolescence"
Préface d’Alice Bottarelli
Participation critique de Serge Latouche
Postface de Philippe Curval