« Des vertus, on ne parle plus guère. Cela ne signifie pas que nous n’en ayons plus besoin, ni ne nous autorise à y renoncer. Il ne s’agit pas de donner des leçons de morale, mais d’aider chacun à devenir son propre maître, comme il convient, et son unique juge. Dans quel but ? Pour être plus humain, plus fort, plus doux. Vertu c’est puissance, c’est excellence, c’est exigence. Les vertus sont nos valeurs morales, mais incarnées, autant que nous le pouvons, mais vécues, mais en acte : toujours singulières, comme chacun d’entre nous, toujours plurielles, comme les faiblesses qu’elles combattent ou redressent. Il n’y a pas de Bien en soi : le bien n’existe pas, il est à faire et c’est ce qu’on appelle les vertus. Ce sont elles que je me suis données ici pour objet : ces vertus qui nous manquent (mais point totalement : comment pourrions-nous autrement les penser ?), et qui nous éclairent ».
A. C.-S.
De la Politesse à l’Amour, en passant par le Courage et la Tolérance, dix-huit chapitres sur les vertus, celles qui nous manquent et celles qui nous enrichissent.