Ce livre rassemble des textes de chercheurs et chercheuses de plusieurs disciplines et des entretiens avec des leaders des Premières Nations travaillant à l’élargissement des espaces autochtones. Ces voix diverses donnent accès à des analyses de première main concernant les processus historiques et contemporains dans lesquels s’ancrent les relations entre les peuples autochtones, l’État et la société québécoise. Ces processus se font largement au détriment des premiers, comme la sphère publique québécoise commence à peine à le reconnaître dans la foulée de différents rapports produits pour les gouvernements fédéral et québécois. Ces rapports soulignent, du même souffle, les processus de résistance des peuples autochtones, de même que les trop lentes transformations sociopolitiques en cours.
Peuples autochtones et politique au Québec : identités, citoyennetés et autodétermination apporte un éclairage novateur qui saura profiter tant aux spécialistes des questions relatives aux peuples autochtones qu'aux personnes soucieuses de mieux comprendre les dynamiques politiques qui marquent les communautés autochtones ainsi que la société québécoise dans son ensemble. Il présente des données de recherche inédites et des réflexions susceptibles de contribuer aux grands débats – concernant, par exemple, le racisme systémique, la violence contre les femmes autochtones et le partage du territoire – qui interpellent le Québec et le forcent à faire face à ses défis politiques.
Stéphane Guimont Marceau est professeure adjointe au centre Urbanisation Culture Société de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) à Montréal. En tant que géographe, elle s’intéresse aux processus et géographies de colonisation et d’exclusion et à la construction des citoyennetés, à travers, entre autres, la relation entre Autochtones et non-Autochtones, les Autochtones en milieu urbain, ainsi que les espaces sociaux des jeunes et des femmes, particulièrement au Québec et en Amérique latine.
Jean-Olivier Roy possède un doctorat en science politique de l’Université Laval (2015), et fut chercheur postdoctoral au sein du Groupe de recherche sur les sociétés plurinationales (GRSP, 2015-2016) et à l’École des affaires publiques et communautaires de l’Université Concordia (2016-2018). Il est spécialisé dans divers domaines : la pensée politique, la politique québécoise et canadienne, et les questions autochtones dans les contextes québécois et canadien. Ses recherches actuelles portent sur les thématiques autochtones, notamment l’autodétermination, le postcolonialisme, le nationalisme, les identités, les politiques publiques ainsi que les enjeux de citoyenneté et de démocratie.
Daniel Salée est professeur de science politique et directeur de la School of Community and Public Affairs à l'Université Concordia. Il est titulaire de la Chaire d'études québécoises du Collège universitaire de Glendon (2003-2004) et directeur de la section Concordia, Chaire Concordia/UQAM en études ethniques (2002-2005). Ses domaines d'intérêt portent sur la citoyenneté et la politique identitaire, les relations interethniques, le nationalisme, la question autochtone, et la relation entre l'État et la société civile. Il est cochercheur au Centre de recherche sur l'immigration, l'ethnicité et la citoyenneté (CRIEC).