Dans les précédents ouvrages de Maurice Mabilon la coloration autobiographique était essentielle. Elle ne se manifeste plus ici que sous la forme de réminiscences utilisées comme simples repères spatio-temporels : un petit village quelque part en France, un collège, une école de formation professionnelle et puis une rivière maudite coulant dans un décor bucolique et sauvage. Des adolescents y découvrent les jeux dangereux de l’amour et du hasard. A peine sortis de l’imagination de l’auteur, les personnages prennent corps et caractère et se mettent à vivre entraînant leur créateur sur des chemins où il n’avait pas toujours prévu d’aller. Sur ce site du Petit Paradis où le Destin s’est embusqué flotte un parfum d’érotisme et se développe une méditation existentielle sans réponse.