Il est difficile évidemment aujourd’hui d’associer la Syrie à la douceur. Cinq années de guerre ont presque réussi à faire oublier la richesse, la douceur de vivre, la culture de ce pays. Presque… car la mémoire, les parfums, les goûts de la Syrie demeurent ! C’est l’une des forces de la gastronomie, patrimoine immatériel universel : les goûts ne s’arrêtent pas aux frontières. Myriam Sabet est originaire de Syrie, elle est pâtissière et Parisienne. Elle veut réveiller la mémoire, partager ce patrimoine unique, cette myriade de goûts si subtils et singuliers qui font la pâtisserie syrienne. Un savoir-faire, des gestes qu’elle a appris à Montréal d’un maître syrien, pâtissier de son grand-père à Alep. Il lui a enseigné la pâtisserie comme on la faisait il y a 200 ans en Syrie. Un patrimoine, un trésor, qu’elle partage, réinvente, tout en ne dérogeant jamais à certaines règles de base : la pâtisserie se fait avec du beurre clarifié (*) et en Syrie, au Moyen-Orient plus généralement, on ne sucre avec du sucre et pas avec du miel, aussi délicieux soit-il.