Chercher Dieu jusqu’au bout. Jusqu’à se perdre, jusqu’à humilier, frapper ou mutiler son corps pour prendre congé du monde et libérer son âme, jusqu’à attendre la mort avec impatience et couper toute relation inutile avec ses semblables, y compris sa famille, jusqu’à se plier aux règles les plus strictes et les plus arbitraires pour s’interdire toute liberté et toute marge d’interprétation. Certaines expériences religieuses présentes ou passées conduisent à ces comportements de rupture excessifs et peut-être compulsifs. C’est à retracer l’une des plus spectaculaires d’entre elles – celle des mystiques et des saintes sans Église du XVIIe siècle - et à en montrer les prolongements contemporains dans un monde partiellement déchristianisé que s’attache ce livre.