En accrochant nos phantasmes, nos désirs, nos envies sur des symboles, nous leur donnons une dimension illimitée, une réalité qui nous nourrit au plus profond de nous-mêmes. David poursuit son questionnement. Et si Alina, n\'était qu\'un support de son idéal de femme ? Un portemanteau sur lequel, lui David, suspendrait ses visions les plus nobles de la femme... Il serait obligé d\'admettre qu\'Alina ne serait qu\'un support, que le miroir d\'une représentation qui n\'appartiendrait à personne d\'autre qu\'à lui-même ? Il serait obligé d\'admettre que l\'amour éprouvé, à travers l\'écran, serait l\'amour de cette idée, de cette vision, de ce fantasme. Finalement, de qui tombons-nous amoureux lorsque nous croisons l\'être brusquement si précieux ? Et si ce n\'était encore que de nous-mêmes, et si ce n\'était que nos idéaux, de nos certitudes de croiser chez notre partenaire, l\'être le plus parfait, celui qui nous ressemblerait enfin ?