Écrites à quelques années d'intervalle, les deux pièces de ce recueil de textes pour le théâtre sont, selon l'expression de l'auteur, des drames familiaux pour quatuor à « cordes vocales ».
Avec Materna et Tant pis, Alain Beaulieu réussit à trouver le mot juste pour nous faire vivre les drames qui secouent ses personnages, avec des répliques souvent crues, mais combien authentiques.
Materna
Après cinq ans de prison pour meurtre, Catherine rentre chez elle. Guillaume, son ancien amoureux, n'est plus là, mais rien n'a bougé dans l'appartement. Guillaume partage désormais sa vie avec Fanny, la sœur de Catherine. Alors que la mère des deux femmes tente d'élucider le passé, le geste horrible posé cinq ans auparavant révélera le trouble de l'histoire de cette famille démolie.
Personnages : Catherine, 31 ans, Guillaume, 29 ans, Fanny, 29 ans, la mère, 56 ans.
Tant pis
D'un côté, la mère et son fils, François, enfant-roi qui, à dix-huit ans, tombera abruptement de son trône. De l'autre, le père et sa fille, Stéphanie, qui s'apprête à quitter le cocon paternel pour aller étudier dans une autre ville lorsque la vie la couvrira d'une chape dont elle ne se déprendra pas.
Échafaudée sur le modèle d'une partition musicale - avec ses duos, ses trios, ses quatuors et son rapport au public très particulier -, la pièce dévoile ce qui reste d'une famille éclatée et plutôt dysfonctionnelle après la révélation d'une vérité si lourde que tombent une à une les dernières défenses des parents, eux-mêmes à l'origine du grand mensonge. Une histoire d'amour et d'abandon, de souffrance et de haine qui nous rejoint tous, d'une manière ou d'une autre, parce qu'elle parle de nous, fils, filles, pères ou mères.
Personnages : La mère, 44 ans, le père, 46 ans, le fils, 18 ans, la fille, 20 ans.