Construit sous forme de spirale, le roman raconte l’histoire d’une jeune femme qui s’abandonne sur les routes du monde. L’exil bouscule les habitudes et nous apprend que le chemin se fait en marchant. Tout est concision dans cet ouvrage, une langue exigeante et sobre, une touche fine et patiente. La narratrice se faufile entre les couleurs, les arbres et les nuages, qui deviennent eux-mêmes pulsion de vie et de beauté. Elle reconstruit son être par le récit de ce voyage initiatique qui la guide aux horizons des Amériques : Alaska, Guyane, Nouveau Mexique, Montréal, Innu Assi.
On change de peau chaque fois que quelqu’un nous raconte son histoire. On oublie d’où l’on vient. On ne sait plus à qui appartiennent cette tristesse, cette joie. On est parfois léger, on butine, parfois lourd comme une pierre.