Troppmann

Pierre Bouchardon (1870-1950)

"C’était en 1869, dans le département du Haut-Rhin.

Le 25 août, à onze heures avant midi, un monsieur, d’âge mûr, descendit, à la station de Bollwiller, du train de Strasbourg. Il n’avait que des bagages à main : un carton à chapeaux et deux sacs de nuit recouverts de tapisseries aux couleurs voyantes.

Un peu plus tard, en la compagnie d’un jeune homme qui l’avait attendu à sa descente de wagon, il grimpa lestement sur l’impériale de l’omnibus des chemins de fer de l’Est qui faisait alors le service jusqu’à Guebwiller et que conduisait, ce jour-là, le cocher Müllier Ferdinand, mais les deux inconnus s’arrêtèrent, en cours de route, à Soultz, un gros chef-lieu de canton.

– À quelle heure passe la plus prochaine voiture pour Guebwiller ? demanda l’aîné des voyageurs, en posant le pied sur le sol.

Et comme Müller lui répondait : À neuf heures du soir ! il remercia et prit congé en ces termes :

– Alors, le temps ne nous manquera pas, à mon ami et à moi, pour notre petite excursion !

Du consentement de l’employé Sébastien Vogel, il déposa ses trois colis dans le bureau de l’omnibus.

Les deux amis, puisque amis il y avait, poussèrent ensuite la porte de Joseph Loevert, qui tenait boulangerie et auberge. Ils s’attablèrent à côté de la fenêtre et commandèrent, en allemand, des cervelas."

Documentaire. L'affaire Troppmann a défrayé la chronique en 1869. Une famille entière, soit 8 personnes, est massacrée à Pantin...

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Troppmann

Pierre Bouchardon (1870-1950)

"C’était en 1869, dans le département du Haut-Rhin.

Le 25 août, à onze heures avant midi, un monsieur, d’âge mûr, descendit, à la station de Bollwiller, du train de Strasbourg. Il n’avait que des bagages à main : un carton à chapeaux et deux sacs de nuit recouverts de tapisseries aux couleurs voyantes.

Un peu plus tard, en la compagnie d’un jeune homme qui l’avait attendu à sa descente de wagon, il grimpa lestement sur l’impériale de l’omnibus des chemins de fer de l’Est qui faisait alors le service jusqu’à Guebwiller et que conduisait, ce jour-là, le cocher Müllier Ferdinand, mais les deux inconnus s’arrêtèrent, en cours de route, à Soultz, un gros chef-lieu de canton.

– À quelle heure passe la plus prochaine voiture pour Guebwiller ? demanda l’aîné des voyageurs, en posant le pied sur le sol.

Et comme Müller lui répondait : À neuf heures du soir ! il remercia et prit congé en ces termes :

– Alors, le temps ne nous manquera pas, à mon ami et à moi, pour notre petite excursion !

Du consentement de l’employé Sébastien Vogel, il déposa ses trois colis dans le bureau de l’omnibus.

Les deux amis, puisque amis il y avait, poussèrent ensuite la porte de Joseph Loevert, qui tenait boulangerie et auberge. Ils s’attablèrent à côté de la fenêtre et commandèrent, en allemand, des cervelas."

Documentaire. L'affaire Troppmann a défrayé la chronique en 1869. Une famille entière, soit 8 personnes, est massacrée à Pantin...


Auteur(e) :

Durée :

  • 145 pages

Langue :

français