Le couscous est un plat à part. A la fois, aliment de base et pilier identitaire. Son nom ne désigne pas le plat auquel il est immédiatement associé aujourd'hui, mais bien la graine qui la compose. Une graine si fondamentale, qu'elle est parfois appelée tout simplement «nourriture» Ta'aam. Une graine modelée, roulée, cuite à la vapeur du bouillon de légumes qui lui est associé. De ce «mariage» de la graine et de la vapeur nait le couscous. Ses origines sont indéniablement berbères. Les maures - les andalous - ont rapporté Espagne, une touche sucré à ce plat jusqu'alors salé après la chute de Grenade en 1492. Le couscous s'est construit au fil de l'Histoire, au gré des siècles et des conquêtes. Aujourd'hui, les recettes se comptent par centaines. Il en existe certainement autant que de familles qui se les transmettent de pays en pays, régions en régions, de générations en générations, à l'image des mélanges d'épices que nous contait Olivier Roellinger. Couscous nu, couscous royal, coucous voilé, chaque plat se raconte.